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perturbateurs endocriniens - Page 3

  • Pesticides: " A la salade, je suis malade, au céleri, je suis guérie ?"

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    Photo AFP

    Plus d'une salade sur 10 qui atterrit dans nos assiettes contient des produits chimiques et des pesticides interdits depuis des dizaines d'années, selon l'étude EXPPERT 5 (EXPosition aux PERTurbateurs endocriniens) menée par l'association environnementale Génération futures et révélée par le Parisien ce mardi. Ces salades, qui ne sont pas cultivées en bio, il faut le préciser, contiendraient également de nombreux perturbateurs endocriniens.

    L'association "Générations Futures" en lutte contre les produits phytosanitaires, n'en est pas à son premier fait d'arme. L'ONG écologiste a déjà dénoncé la présence de résidus de pesticides dans les fraises, en 2013, ou encore dans le vin, en alertant sur leur danger potentiel pour la santé des travailleurs de la vigne en Gironde, et, plus largement, celle des consommateurs. D'après François Veillerette, le porte-parole de l'association, 16 % des salades contiennent la trace de cinq produits chimiques interdits en France. «Nous ne nous y attendions pas du tout, a-t-il confié , au Parisien. Avec près d'une salade sur 5 concernée, ce n'est pas du tout anecdotique».

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  • Réveillon du nouvel an: Les 7 commandements de l’éco-orgasme

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    Ambiance de fête, discothèque à Bordeaux. Photo archives Sud Ouest / Thierry David

    Ce soir, on change d'année : c'est la fête !  A l'occasion du réveillon de la Saint-Sylvestre où les plans drague sont de rigueur pour les célibataires, le collectif Appel de la jeunesse rappelle opportunément qu'il faut se protéger lors des rapports sexuels, mais que, pour ce faire, il faut aussi choisir des produits sans phtalates ou des perturbateurs endocriniens : c'est aussi important pour la santé que de manger sainement ou d'éloigner son smartphone de son cerveau.

    « Let’s talk about sex ! »

    "Pour ton célibat, un canard sans phtalate tu choisiras, une pénétration sans perturbateurs endocriniens tu testeras, de tes neurones ton smartphone tu éloigneras… Du célibat à l’acte sexuel en passant par les différentes étapes de la drague, autant d’occasions de se prémunir d’effets nocifs de l’environnement pour sa santé !" Tels sont les premiers commandement des jeunes du collectif, qui reprennent sur leur site sept étapes de la route de l’amour et du plaisir, avec humour et optimisme.

    phtalate,perturbateurs endocriniens,sexualité,jeunesse,prévention"Générations Cobayes, non merci !"

    Pour prévenir les jeunes de leur génération des risques que peuvent représenter pour leur santé des produits chimiques présents au quotidien dans notre environnement, y compris le plus intime, le collectif Appel de la jeunesse les incite à reprendre la main sur leurs choix de consommation  en étant mieux informé et en connaissant les solutions, souvent très simples, qui permettent de préserver sa santé et celle de son (sa) partenaire. Tel est l'objectif du mouvement "Générations Cobayes, non merci !" qu'ils ont constitué, afin de proposer de l’information accessible à tous et facile à partager, mais aussi des moyens pour s’engager et faire bouger les lignes. Le petit frère écolo de Génération Sida, en quelque sorte.

    Changer les lignes

    Ambitieux, le collectif entend aussi faire pression sur les industriels pour qu’ils changent leurs pratiques et sur les autorités politiques pour qu’elles prennent leurs responsabilités. Le mouvement Générations Cobaye ne veut pas seulement s'adresser à une seule catégorie de population, les "jeunes". Il est ouvert à toutes et tous, notamment au travers de son site internet et de sa page Facebook.

    Alors, promis, quelque soit son âge, ce soir, on "éco-drague" ! Et bon réveillon !

    Cathy Lafon

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  • Gironde: l'enquête d'une femme en lutte contre les pesticides dans les rangs de vigne

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    En Gironde, Marie-Lys Bibeyran, mène un combat de fond contre l'usage des pesticides. Photo DR

    Le dossier des pesticides ne cesse de s'alourdir. Dernier élément à charge : des élèves ont été intoxiqués début mai à Villeneuve-de-Blaye, en Gironde, suite à un épandage de fongicide dans les vignes, à proximité de leur école primaire. Selon "Sud Ouest", l'enquête administrative a conclu à l'utilisation "inappropriée" d'un produit autorisé. La préfecture veut mettre en place des mesures de prévention pour les riverains et le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) reconnaît que les pratiques des viticulteurs doivent évoluer... Il serait temps, est-on tenté de dire.

    veillerettte.jpgLes enquêtes de Générations futures

    L'affaire scandalise d'autant plus qu'une enquête de l'association environnementale Générations Futures, vient d'analyser les mèches de cheveux d'une trentaine d'enfants vivant dans des zones agricoles et y a relevé des traces de pesticides. Déjà, en février 2013, l'association avait publié les résultats d'une première étude réalisée dans le Médoc, qui avait  mis à jour la surexposition au cancer des salariés de la vigne.  Cette fois-ci, au total, 600 résidus de produits qui perturbent le système hormonal ont été retrouvés dans les cheveux des enfants. Sur ces 30 enfants, 6, 4 garçons et 2 filles de 7 à 10 ans,  sont scolarisés à l'école primaire de Listrac (Gironde).  "Cette étude montre que nos enfants sont exposés au quotidien à une véritable soupe chimique", a souligné le 29 avril le porte-parole de Générations Futures, François Veillerette, dans "Le Parisien". Outre l'émergence de cancers, ces perturbateurs endocriniens peuvent avoir des effets néfastes sur l'obésité, le développement neurologique, la sexualité ou la fertilité.

    abeille.jpgProtéger les abeilles, oui, mais les enfants ?

    Dans le même temps, le 28 avril, le ministre de l'agriculture Stéphane le Foll annonçait que les épandages de pesticides seraient bientôt interdits en journée pendant les périodes de floraison afin de protéger les abeilles. Une bonne mesure, certes. Mais l'association Générations Futures demandait quant à elle "le retrait de tous les pesticides perturbateurs endocriniens" listés dans son rapport. La santé des abeilles, c'est important, car la vie sur Terre en dépend. Mais celle des êtres humains et de leurs enfants ne devrait-elle pas être considérée en premier ?

    bibeyran et son frère.jpgLe combat d'une soeur contre les pesticides

    Dans les vignes girondines, notamment mais pas seulement, des salariés ont déjà été victimes de l'usage des pesticides. En Dordogne, une salariée dans un domaine viticole intoxiquée par une pulvérisation de pesticides, a ainsi obtenu en avril dernier, la reconnaissance de la "faute inexcusable de son employeur". En Gironde, Marie-Lys Bibeyran est la soeur de l'une de ces victimes. Denis, employé dans une propriété viticole de Listrac-Médoc en Gironde, est décédé à 47 ans, en 2009, d'un cancer des voies biliaires. Depuis 2011, sa soeur se bat pour sa mémoire. Salariée viticole elle-même, elle a entamé des démarches auprès de la MSA de Gironde pour obtenir la reconnaissance post-mortem du cancer de son frère comme maladie professionnelle due aux phytosanitaires qu'il utilisait en tant qu'ouvrier agricole.

    L'enquête de Marie-Lys

    Marie-Lys Bibeyran veut aller au-delà du combat juridique. En mai 2013, la trentenaire a commencé à son tour une enquête sanitaire sur deux échantillons de population, en Médoc (53 personnes) et hors-Médoc (27 personnes), afin de mettre en valeur les effets sur leur santé de l'exposition des salariés agricoles et des riverains aux pesticides.  Dans les deux groupes, elle a dégagé quatre sous-catégories : les salariés agricoles, les riverains (dans une limite de 300 mètres de la zone de traitement), les riverains de 300 à 500 mètres, et enfin les personnes vivant en zone non-agricole ou en zone agricole, mais au-delà de 500 mètres. Un travail sérieux, même s'il ne peut revendiquer aucune prétention scientifique, comme elle le précise elle-même. Mais dont les résultats qu'elle a obtenus, analysés et communiqués le 8 avril dernier, interrogent sérieusement.

    pesticides vignes épandage.jpgDe 70 à 75 % des salariés agricoles ont des problèmes de santé aigus

    Dans les deux groupes, les deux tiers des salariés agricoles exposés aux traitements par pesticides sont affectés par des problèmes de santé aigus (allergies, problèmes cutanés et/ou respiratoires, de concentration, près d'un quart souffre de problèmes de santé chronique (cancer, pleurésie). En Médoc, les proches riverains (de 0 à 500 mètres) sont atteints dans les mêmes proportions que les salariés agricoles par des problèmes de santé aigus (70 %). Ils sont moins nombreux à en souffrir hors Médoc (43 % hors Médoc). 20 % d'entre eux ont des problèmes de santé chronique, 20 % en Médoc, et 14% hors Médoc. Enfin, pour les personnes habitant à plus de 500 mètres de ces zones de traitement aux pesticides ou en zone non agricole, aucune d'entre elles n'est atteinte de problème de santé chronique, en revanche, entre 20 à 7 % d'entre elles disent avoir des problèmes de santé aigus.

    La petite enquête sans prétention de Marie-Lys semble rejoindre les conclusions des études scientifiques de Générations Futures : plus on vit près des lieux d'épandage agricole de pesticides, et plus on court de risque sanitaire. La bonne idée ne serait-elle pas que les pouvoirs publics commandent de véritables enquêtes scientifiques similaires à celle qu'a conduite, en amatrice, la salariée agricole ? Un jour, peut-être? 

    Cathy Lafon

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    PLUS D'INFO

    • Marie-Lys Bibeyran. Désormais militante anti-pesticides, elle est membre de Générations Futures et de Phyto-Victimes. À Listrac (Gironde) qui est entouré de vignes, elle s'est également attelée à recenser les personnes atteintes de cancers ces dix dernières années pour prouver que l’effet des traitements utilisés dans le vignoble peut aussi avoir des effets sur  sa population. Elle vient aussi de réaliser un Bulletin d'Information sur les Traitements des Vignes destiné à être distribué chez les habitants riverains de vignes, à Listrac-Médoc. Ce bulletin est le fruit d'une collaboration avec Nadine Lauverjat et l'association Générations Futures.
    • L'enquête APAChe : Analyse de Pesticides Agricoles dans les CHEveux, de l'association Générations futures, sur "l'exposition aux pesticides chez les salariés viticoles et les riverains vivant au coeur des vignes du Bordelais " a été rendue publique le mardi 19 février 2013.  Une autre étude, du laboratoire bordelais Excell rendue publique le 14 février 2013, et relayée par La Vigne, constatait la présence de résidus de pesticides dans 90% des vins. .

     REPERES

    • La France reste le premier utilisateur de pesticides en Europe avec 62.700 tonnes de substances actives vendues en 2011.  780.000 hectares de vignobles français représentent 3,7 % de la surface agricole utile du pays, mais consomment environ 20 % des pesticides.